Nuit blanche 2008 : « Radio­pho­nic Circus »… mais quel cirque !

Présenté par L’ESAM (l’Ecole Supé­rieur d’Arts de Metz), Radio­pho­nic Circus propo­sera huit heures  durant des perfor­mances sonores et visuelles dans la Gale­rie de l’Es­pla­nade, diffu­sées en direct sur Inter­net. Une asso­cia­tion artis­tique entre les mondes du cirque, de la fête foraine et de l’art de la scène, pensée par Philippe Lepeut.

Dans la Gale­rie de L’Es­pla­nade à partir de 18h00, le 3 octobre prochain, impré­gnez-vous de l’at­mo­sphère qui y règnera et lais­sez vos yeux et vos oreilles vous empor­ter à travers un spec­tacle origi­nal qui mélange les genres : une program­ma­tion radio­pho­nique de huit heures avec des artistes invi­tés qui exécu­te­ront des perfor­mances scéniques, des lectures, des inter­views et des mini-pièces théâ­trales très parti­cu­liè­res… entre des matchs de boxe ou de bras de fer et des mini-concerts. Pour l’in­ter­lude et les jingles en direct, il faudra comp­ter sur le maître de céré­mo­nie Philippe Lepeut et ses deux compères, Elsa Maca­ret et Raphaël Char­pen­tié qui assu­re­ront la partie impro­vi­sa­tion. A travers la musique élec­tro­nique et la pres­ta­tion sonore et cultu­relle, des spec­tacles plus popu­laires auront une place. Une combi­nai­son entre le cirque, la fête foraine et la culture.

La longue scène sera divi­sée en trois grandes parties homo­gènes : la première, un ring de boxe, sera instal­lée pour la pres­ta­tion des membres du boxing club de Metz. La seconde sera occu­pée par la régie tech­nique qui permet­tra la diffu­sion sur Inter­net de la soirée sur radio en construc­tion.com avec un espace pour les inter­views et les perfor­mances orales. La dernière sera desti­née aux mini-concerts de musiques élec­tro­niques. Chaque plateau sera équipé d’un éclai­rage unique et offrira l’im­pres­sion visuelle de pistes de cirque. « J’aime le monde du cirque pour la qualité du rapport de proxi­mité entre les artistes et le public », explique Philippe Lepeut, qui argu­mente : « Le rapport n’est pas fron­tal comme au théâtre, l’un en face de l’autre. Au cirque, le public est autour du spec­tacle. D’ailleurs, dans les barnums des cirques améri­cains du début du siècle dernier, il y avait pratique­ment trois ou quatre pistes qui fonc­tion­naient en même temps. »

Philippe Lepeut a imaginé le concept radio­pho­nique il y a quatre ans. Sa première œuvre conçue s’ap­pe­lait « radio­to­pie » enre­gis­trée en public et diffu­sée sur la bande FM avec un léger différé. Depuis trois ans, il travaille avec « radio en construc­tion », une radio FM stras­bour­geoise qui a déve­loppé une acti­vité de diffu­sion sur Inter­net et lui a permis de strea­mer sur la toile en direct. « La perfor­mance radio­pho­nique s’adapte bien au concept de la Nuit blanche puisque cela reste ponc­tuel et que cela dure une nuit, laps de temps dans lequel j’ai l’ha­bi­tude de travailler », signale Philippe Lepeut, contacté pour l’évè­ne­ment par Jean-Jacques Dumont, profes­seur à l’Ecole Supé­rieure d’Arts de Metz. « Nous allons tenter de travailler un son et une program­ma­tion afin de créer une sono­rité et un visuel de qualité », indique-t-il.

La perfor­mance radio­pho­nique de Philippe Lepeut a pour objec­tif l’ac­ces­si­bi­lité et la proxi­mité du public car ce que regrette l’in­té­ressé dans une expo­si­tion tradi­tion­nelle, c’est le manque de contact direct avec l’œuvre après l’ins­tal­la­tion et le vernis­sage. « Dans Radio­pho­nic Circus, on rassemble le tout. On fait le vernis­sage en même temps qu’on enre­gistre et l’en­re­gis­tre­ment dure le temps de l’ex­po­si­tion », souligne-t-il. Le spec­tacle n’im­po­sera pas son rythme à l’au­di­toire. Certes la cadence sera plus éner­gique au début de la soirée, et devien­dra plus calme pour clôtu­rer la pres­ta­tion. Mais les spec­ta­teurs pour­ront entrer ou sortir comme bon leur semble durant les huit heures puisqu’ils sont invi­tés à se bala­der à travers la ville à la décou­verte de l’art durant la… Nuit Blanche.

Article publié le 26 septembre 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|PL – Un spec­tacle en live durant huit heures… en direct à Metz et en simul­tané sur inter­net.