L’art et culture de l’Océan indien en fête à Nancy
Concerts, expositions, projections et rencontres littéraires, tel est le programme proposé par l’association Ceism pour la programmation de la 3ème édition du festival « Ti Piment », décentralisé vers quatre lieux de la ville de Nancy. Le public pourra y découvrir du 6 au 14 juin 2008, l’art et la culture de l’Océan indien sous-tendus par trois mots d’ordre : ouverture, rencontre et respect de l’autre.
Ouverture des festivités ce vendredi 6 juin 2008 à la Galerie 9 avec le vernissage de l’exposition « le passage » de Christiane Jaillet à Nancy et l’inauguration officielle de la troisième édition du festival « Ti piment », organisé par l’association Ceism ; celle-ci propose la découverte de l’art et de la culture dans l’Océan indien à travers une programmation musicale et de danse, des rencontres littéraires, des projections de films et des expositions. Puis la fête continuera les 7 et 8 juin avec une multitude de spectacles au Parc Sainte-Marie (Nancy), où des représentants de Madagascar, des Comores, d’Afrique du Sud et de la Réunion se relaieront jusqu’au bout de la nuit.
Thème central de l’édition 2008 : le rituel de passage. « Notre association est là pour expliquer aux gens comment cela se passe dans les différentes cultures afin d’expliquer que notre vision du monde peut être différente de celle des autres », explique Cécile Louis, coordinatrice de la manifestation. « A l’heure actuelle, et en notamment en France, il faut qu’il y ait un travail en profondeur concernant la diversité culturelle », précise-t-elle.
Dans l’Océan indien, des étapes-charnières jalonnent toute l’existence de la population locale. Ainsi la danse et la musique, sur fond de spiritualité, les accompagnent à la naissance, à la transition vers l’âge adulte, au mariage et jusqu’au moment du décès sous la forme de rituels dits de passage : « Nous voulions proposer sous un angle différent, par exemple, les thèmes de la femme et des rituels de passages », indique Cécile Louis. Et d’argumenter ses propos : « Il y a deux ans, nous avions déjà évoqué la place de la femme dans la société indienne-océanique, mais cette fois-ci, ce sont des thèmes qu’on n’aborde pas toujours facilement ».
Ainsi la MJC Pichon proposera au public du 9 au 12 juin 2008, dans le cadre du festival, un espace de réflexion sur la question de la transmission des rituels de passage au travers de la place de la femme. Des réalisateurs cinématographiques proposeront aux spectateurs des documentaires et des films sur l’excision et le mariage. « Nous ne voulons pas apporter un jugement sur la culture indienne-océanique, nous ne nous permettrions pas d’avoir une quelconque opinion, cela serait même déplacé de notre part », déclare Cécile Louis. « Mais en revanche, malgré la tradition, les femmes ont des droits, là est notre mission d’informer. » insiste-t-elle.
La clôture du festival « Ti Piment » aura lieu à L’autre Canal, en deux parties : la première le 13 juin avec de la danse, du slam et le concert d’Ahamada Smis, la seconde, le 14 juin 2008 avec une soirée de conférences, de projections et de concerts qui offrira en conclusion un one woman show éthiopien à l’humour caustique selon les organisateurs.
Article publié le 5 juin 2008 dans le bimédia lorrain La Plume Culturelle.
Photo : © LPC|Ceism – Le festival « Ti Piment » présente l’art et la culture de l’océan indien au public.