La Plume Culturelle

L’ex­cel­lence Lorraine dans l’art et la gastro­no­mie

Les 27 et 28 juin prochains, sur les bords du lac de Gérard­mer, les Lorrains sont invi­tés à regar­der et dégus­ter gratui­te­ment ce qui se fait de meilleur dans le domaine des métiers de l’art, de la gastro­no­mie et de l’in­dus­trie du luxe de la Lorraine. Un voyage à travers la région en famille. Embarque­ment immé­diat.

Le patri­moine cultu­rel lorrain s’avère riche et diver­si­fié, ce n’est pas à Daniel Moncol­lin qu’on va apprendre la nouvelle. Le jeune soixan­te­naire a lancé en 2007 la première édition de la « fête de l’Ex­cel­lence » à Bruley (55). Puis, il a réci­divé l’an­née suivante à Marly (57). Quant à l’édi­tion 2009, elle aura lieu à Gérard­mer (88), juste au bord du lac les 27 et 28 juin prochains. Comment  n’y avait-on pas pensé plus tôt ?  Présen­ter au public, durant un week-end, le savoir-faire arti­sa­nal en matière de gastro­no­mie, d’art ou d’in­dus­trie du luxe qui se perpé­tue en Lorraine ? « Les idées les plus simples sont les meilleures » aime marte­ler ce direc­teur régio­nal qui travaille à la fois pour une entre­prise de phyto­sa­ni­taires et pour une autre spécia­li­sée dans les traceurs routiers.

Hyper actif, Daniel Moncol­lin n’aime pas rester à ne rien faire, et il collec­tionne allè­gre­ment au fond de la tête des projets qui n’at­tendent qu’à mûrir et être récol­tés. « Si on me dit que je n’y arri­ve­rai pas, rien que par défi, je relève le chal­lenge », signale l’en­tre­pre­neur qui n’hé­site pas non plus à offrir gracieu­se­ment ses compé­tences et ses services au Lions Club Inter­na­tio­nal. Une struc­ture huma­niste qui existe depuis 1917. La « fête de l’Ex­cel­lence » n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de ses créa­tions. Membre d’une fratrie de 5 enfants, il se souvient que dans sa loin­taine enfance il décou­vrait en famille chaque dimanche toute la richesse de la Lorraine . « Avec la mani­fes­ta­tion, mon plus grand souhait est qu’un gamin d’aujourd’­hui puisse, dans un lieu unique et en un seul jour, visi­ter toute la région », indique-t-il, les yeux char­gés de souve­nirs et embués par l’émo­tion.

Aussi, les « garden blancs », 80 tentes iden­tiques de 25m², accueille­ront-ils durant deux jours, et venus de toute la région, des grands noms pres­ti­gieux de manu­fac­tures, de cris­tal­le­ries, des artistes et des arti­sans .Que du beau monde. Le public aura la possi­bi­lité de dégus­ter des recettes déli­cieuses élabo­rées avec des produis locaux par les meilleurs ouvriers de France de la Lorraine. Il pourra égale­ment décou­vrir les œuvres de jeunes artistes des quatre dépar­te­ments. Des struc­tures cari­ta­tives seront aussi présentes : l’Asso­cia­tion des chiens-guides du Grand-Est ou l’Asso­cia­tion Amour de soie… et des autres, entre autres… « Un choco­la­tier, un artiste ou une asso­cia­tion, tous sont aussi excel­lents les uns que les autres dans leur domaine alors je ne veux pas les disso­cier », explique Daniel Moncol­lin. On ne badine pas avec les meilleurs.

Objec­tif de fréquen­ta­tion pour l’ini­tia­teur de la « fête de l’Ex­cel­lence » ? « Atteindre les 50 000 visi­teurs, soit le double de l’édi­tion 2008 à Marly », Daniel Moncol­lin, y croit ferme­ment. Le chal­lenge paraît réali­sable pour lui, car la mani­fes­ta­tion demeure gratuite pour le public, l’en­trée et les dégus­ta­tions. « Ce qui compte, c’est de popu­la­ri­ser et de désa­cra­li­ser des secteurs entiers de la créa­tion, qu’ils soient artis­tiques ou gastro­no­mique. Il faut ouvrir les portes aux gens qui pensent qu’ils n’y ont pas droit », répète-t-il encore, tout en préci­sant : « Pour moi, il est tout à fait normal d’ins­tal­ler à côté de la manu­fac­ture Bacca­rat, un sculp­teur de la Meuse moins connu. En tous cas moi cela ne me gêne pas. » Les expo­sants non plus, car ils ne déboursent pas un centime pour  montrer leur savoir.

D’ailleurs, l’an­née prochaine, « l’Ex­cel­lence Lorraine » ira se poser en Meuse, entre Verdun et Bar-le-Duc. Pour Daniel Moncol­lin, la mani­fes­ta­tion doit tour­ner à travers les quatre dépar­te­ments. L’édi­tion de 2009 n’a pas encore démarré qu’il pense déjà à la prochaine ! Mais quand va-t-il s’ar­rê­ter ? Peut-être lorsque tous les enfants la région connaî­tront leur patri­moine cultu­rel et gastro­no­mique sur le bout des doigts ? Il n’est alors pas prêt de se poser. Mais est-ce vrai­ment ce qu’il souhaite?


Article publié le 15 juin 2009 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : ©LPC – Les « garden blancs », ces tentes où les arti­sans de la gastro­no­mie, des métiers de l’art et de l’in­dus­trie du luxe lorrain vont présen­ter leur savoir-faire au public durant un week-end.


 

 

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